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Robot, paie tes impôts !

Dernière mise à jour : 11 mai 2020


© Gallowolf - Wikimedia Commons

Fin 2016, un député genevois s’attaquait aux caisses automatiques installées par certaines grandes surfaces. Pour lutter contre ce phénomène qu’il trouve dommageable – considérant, sans doute, que son avis devait donc s’imposer au reste de la population – l’élu proposait donc l’introduction d’une taxe de 10'000 francs par mois pour chaque machine afin de décourager les supermarchés d’y avoir recours. Il invoquait notamment la perte de contact humain pour les clients et les risques pour les emplois du personnel de caisse, qu’il craignait de voir entièrement remplacés, à long-terme, par des automates.

En toute cohérence, on peut donc attendre du même député (ou, à tout le moins, de son parti) qu’il propose donc une taxe de 2 francs par e-mail envoyé. Car, là aussi, il s’agit d’une alternative moderne éliminant le contact humain et menaçant, bien plus certainement qu’une caisse automatique, la nécessité d’un facteur. Les électrons, eux, trouvent leur destination sans assistance.

Poussons ce raisonnement absurde jusqu’à son terme : comment a-t-on osé éliminer les téléphonistes qui connectaient nos appels en permettant à chacun de composer directement le numéro de son destinataire ? ne devrait-on pas interdire l’e-banking qui permet, outrage suprême, d’éviter de longues files d’attente pour payer ses factures ? la disparition des pompistes dans les stations-service ou des poinçonneurs de tickets dans les transports en commun n’est-elle pas une funeste évolution que le socialisme triomphant devrait inverser par la taxe et l’impôt ?

Derrière cette logique ridicule se cache le vrai visage du socialisme : celui d’un conservatisme qui rêve d’un monde figé et immobile. Réfractaire au changement, le socialisme anime les peurs et les craintes auprès des travailleurs.

Mais il y a une question à laquelle il ne saurait répondre : si on avait bloqué l’innovation par le passé comme le réclame aujourd’hui le collectivisme de gauche, alors que feraient les milliers travailleurs du e-commerce, des télécommunications, et de tout autre emploi créé par les inventions récentes ? Seules les portes du chômage leur seraient ouvertes. Mais, outre des peurs et des craintes, le socialisme se nourrit également du chômage de masse ; en engendrer ne lui poserait donc aucun problème…

#libéralisme #socialisme #suisse #politique #robot #numérisation #économie

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